Entre fleuve et falaises
Déjà une semaine que nous sommes partis et notre ville nous parait si loin. La route 138 qui va de Baie-Saint-Paul à Québec est très belle. Les points de vue sur le Saint-Laurent sont à couper le souffle. La nature est décidément incroyable, que l’on soit en pleine forêt ou à surplomber le fleuve. Nous apercevons tel un écrin l’Île aux Coudres, posée sur le Saint-Laurent, cette île que Jacques Cartier avait ainsi nommée à cause de la présence de nombreux coudriers.
En roulant vers Québec, nous passons devant l’imposante chute du Parc de la Chute-Montmorency.
Du pont qui surplombe la chute d’eau qui s’écrase 83 mètres plus bas dans un tonnerre de trombes d’eau, nous apercevons une via ferrata et surtout une gigantesque tyrolienne sur laquelle glisse de jeunes intrépides d’une rive à l’autre en poussant de grands cris.

Nous avons poursuivi notre route en suivant le fleuve jusqu’au quartier Petit Champlain du Vieux Québec et ses jolies maisons colorées.

Immersion chez les Huron-Wendat
En fin de journée, route vers le territoire Huron de Wendake, à 12 km de Québec. Notre agence a prévu pour nous un séjour à l’Hôtel-Musée-Premières-Nations, un vaste hôtel-boutique 4 étoiles où les matériaux nobles comme la pierre le cuir et le bois se conjuguent à une architecture remarquable. La décoration des chambres est très « cute » comme ils disent ici, avec une superbe peau de castor sur le lit que l’on a envie de caresser tout de suite, une couverture en fourrure et des objets amérindiens qui ornent les murs.
J’entraîne avec moi Jacques pour une petite balade thématique sur des sentiers pédestres colorés qui nous mènent vers les Canots Légaré. On nous attend pour une jolie promenade en bateau sur la rivière Saint-Charles. L’été des couleurs a débuté très tôt dans la saison nous dit-on, et les arbres sont de toutes les couleurs, variant du rouge très vif au pourpre, du vert au jaune et au gris. Plus tard, dans la soirée, nous avons visité le Musée des Premières-Nations attenant à l’hôtel, qui offre une fenêtre sur les territoires, les mémoires et les savoirs d’un peuple fier de ses racines.
En fin d’après-midi, nous avons fait un Spa à Nation Santé-Spa, une expérience multi-sensorielle à saveur autochtone avec massothérapie, soins du corps, bains nordiques, yourte et cascade d’eau, sans oublier de visiter la maison longue des amérindiens. Le soir, en dînant à l’excellent restaurant La Traite offrant de succulents mets amérindiens, nous avons eu le spectacle d’une chanteuse huronne passant de table en table.
Après avoir profité un peu des installations du site et visité la maison longue juste à côté de l’Hôtel-Musée, nous avons déjeuner au restaurant la Sagamité, où nous avons goûté de nouveau à la soupe traditionnelle du même nom, à la viande grillée à la Yatista (qui signifie feu en huron-wendat).

Un peu de détente
En 3 heures de route, nous avons atteint la Station touristique Duchesnay, un centre de villégiature pour profiter une fois encore de la nature. Ce centre quatre saisons est situé à 30 minutes de Québec, sur le Lac Saint-Joseph. L’agence a prévu notre arrivée tardive, mais nous sommes bien à l’heure pour un excellent dîner au restaurant renommé, avant une nuit dans l’auberge même.
Il y a décidément tout dans cette station touristique, depuis les soins thérapeutiques jusqu’aux sports faciles à faire et très tournés vers la nature ! J’ai donc entraîné mon Jacques à la plage d’abord, histoire de faire le point sur ce qui nous attendait.
D’abord une heure de rame sur le Lac Saint-Joseph pour nous mettre dans le bain de cette journée très sportive, puis un parcours accrobranche, expérience qui nous a renvoyé à l’époque de notre jeunesse et des camps de vacances. Nous avons essayé terminé enfin par une balade à vélo sur les sentiers aménagés !

En fin de journée, un guide d’Aventure Inukshuk, un partenaire de la Sation touristique, nous a entraîné au sommet d’une tour d’observation, pour voir l’ours noir en toute sécurité. Le castor, le cerf de Virginie et plusieurs espèces d’oiseaux fréquentent aussi ces lieux nous a -t-il dit. Nous avons d’ailleurs eu de la chance car nous avons entendu des loups hurler au loin. Et pour terminer cette journée bien remplie, massage d’une heure dans le centre de Spa !
Vue du ciel
En après-midi, retour vers les temps modernes, car notre agence nous a concocté un séjour de 24 heures à l’hydrobase d’Hydravion Aventure, à Saint-Etienne-des Grès, près de Trois-Rivières. Comme beaucoup d’Européens, cela fait des années que je rêve de monter dans un hydravion, particulièrement un Beaver (Castor en anglais) au bruit si reconnaissable, un peu comme une Harley Davidson qui démarre.
À 400 mètres d’altitude, Alain-l’œil-de-lynx pointe son doigt vers le bas : toute une famille d’ours se prélasse tranquillement près d’un lac, sans se préoccuper le moins du monde du bruit de l’hydravion ! Le soir, à l’hydrobase, nous nous endormons dans une superbe suite, la tête pleine d’images…
Mais notre voyage ne s’arrête pas là. Il nous reste encore quelques jours avant de rentrer à la maison.